

Dagobert et Cie est un organisme soutenu financièrement par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie-CHUS.
Nous représentons et offrons des services pour les personnes vivant avec le TDC (Trouble Développemental de la Coordination) aussi appelé dyspraxie.
Le trouble développemental de la coordination (TDC), ou dyspraxie, est un trouble neurodéveloppemental, c’est-à-dire relié au développement du cerveau, qui :
- Affecte la planification et la coordination des mouvements nécessaires à la réalisation d’une action nouvelle.
- Entraine des difficultés dans l’élaboration et l’automatisation des gestes volontaires (atteinte des praxies).
- Se répercute dans tous les domaines de la vie de l’enfant: à la maison, à l’école, dans les loisirs et avec les amis.





Le TDC/dyspraxie n’est pas une maladie mais plutôt un trouble permanent, ce qui veut dire qu’il demeurera présent durant toute la vie de la personne.
On dit souvent que le TDC/dyspraxie est un trouble du « comment faire » puisque les enfants/personnes qui en sont atteints apprennent à exécuter les tâches motrices avec beaucoup de répétitions et cet apprentissage ne se généralise pas spontanément à d’autres situations. La personne doit donc apprendre chaque variante d’une activité comme si elle était toute nouvelle.
Au plan physique, le TDC/dyspraxie se manifeste par de la maladresse dans les activités motrices et sportives et par de l’incoordination et un manque d’habileté dans les activités de motricité fine.
Au plan socio-affectif, la dyspraxie entraîne de l’insécurité devant la nouveauté et une faible tolérance à la frustration.
On trouve également une maladresse en relation sociale qui peut compromettre l’intégration dans divers milieux.


Il est important de savoir que l’appellation de ce trouble a changé au fil du temps.
En 2015, la communauté internationale, avec la parution du DSM-5, a recommandé d’uniformiser l’appellation dans toutes les langues. Le terme trouble développemental de la coordination ou TDC remplace donc le TAC et il devrait être utilisé plutôt que le terme dyspraxie.
Voici les critères pour poser le diagnostic de TDC (DSM-5) :
L’enfant doit avoir un retard important de son développement moteur et ce, malgré l’expérimentation et les opportunités d’apprentissage auxquelles il a été exposé.
On verra donc chez l’enfant/la personne avec un TDC une lenteur d’exécution, une imprécision du geste moteur, le déploiement d’un effort plus élevé pour réaliser des actions complexes et conséquemment, la présence de surcharge cognitive en raison du manque d’automatisation.
Les difficultés motrices interfèrent de façon significative et persistante avec la prise d’autonomie dans les activités de la vie quotidienne et se répercutent dans toutes les sphères de la vie de l’enfant/la personne (à la maison, à l’école, dans les loisirs et le jeu et ses relations sociales).
Les difficultés apparaissent graduellement et de façon précoce dans le développement de l’enfant.
Toutefois, bien que des difficultés apparaissent tôt dans le développement de l’enfant, le diagnostic n’est habituellement pas posé avant l’âge de 5 ans. Il est en effet conseillé d’attendre que l’enfant soit exposé à des attentes assez élevées en termes de complexité de gestes avant de pouvoir certifier qu’il a un trouble dans ce domaine. L’entrée à l’école est souvent une étape déterminante pour mettre en évidence les difficultés de l’enfant.
Le déficit dans les compétences motrices ne peut pas être mieux expliqué par une autre cause (une déficience intellectuelle ou une déficience visuelle) et n’est pas attribuable à une condition neurologique affectant le mouvement (tel qu’une paralysie cérébrale, une dystrophie musculaire ou une maladie dégénérative).
Le TDC est donc un diagnostic d’exclusion, c’est-à-dire que toutes les autres possibilités d’explications des difficultés motrices de l’enfant doivent d’abord être exclues.




La démarche menant au TDC est complexe et devrait être réalisée par plusieurs professionnels. L’ergothérapeute est le professionnel le mieux placé pour documenter les critères A. et B. mais c’est le médecin (pédiatre ou neuropédiatre) ou le neuropsychologue qui peut répondre aux critères C. et D. et qui peut confirmer le diagnostic.
Actuellement, aucune cause précise n’a été identifiée pour expliquer le TDC/dyspraxie mais il existe certaines hypothèses ou facteurs de risque : une prématurité ou une histoire de naissance difficile avec manque d’oxygène, un petit poids de naissance, une anomalie dans le développement du cerveau au moment de la formation des circuits neuromoteurs. De plus, les incidences génétiques/familiales sont également observées et pointées puisqu’il n’est pas rare de voir plus d’un enfant dans une fratrie ou même un parent qui en sont atteints.
On estime que le TDC/dyspraxie touche 5-6% des enfants, en majorité des garçons (2 à 4 garçons pour une fille).
Actuellement, aucune cause précise n’a été identifiée pour expliquer le TDC/dyspraxie mais il existe certaines hypothèses ou facteurs de risque : une prématurité ou histoire de naissance difficile avec manque d’oxygène, un petit poids de naissance, une anomalie dans le développement du cerveau au moment de la formation des circuits neuromoteurs. De plus, les incidences génétiques/familiales sont également observées et pointées puisqu’il n’est pas rare de voir plus d’un enfant dans une fratrie ou même un parent qui en est atteint.
On estime que le TDC/dyspraxie touche 5-6% des enfants, en majorité des garçons (2 à 4 garçons pour une fille).

Le trouble le plus fréquemment associé au TDC/dyspraxie est le trouble déficitaire de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Ainsi, les enfants ayant un TDC/dyspraxie qui présentent aussi les caractéristiques du TDA/H pourront bénéficier d’un traitement pour celui-ci. Cependant, il faut comprendre que la médication ne traite pas le TDC/dyspraxie mais seulement les difficultés d’attention et de concentration.
Il faut aussi faire preuve d’une grande vigilance quant à l’association du TDA/H et du TDC. Certaines caractéristiques comme la faiblesse du tonus musculaire ou de la proprioception présentes dans le TDC/dyspraxie pourront donner l’impression qu’un TDA/H est associé car l’enfant changera souvent de position et ne pourra rester assis sur sa chaise en raison d’un inconfort physique. Par ailleurs, l’enfant avec un TDC/dyspraxie peut paraître inattentif, sans réellement l’être, en raison des difficultés au plan du traitement de l’information sensorielle, de la perception visuelle et de la vitesse d’exécution. Il faut donc demeurer prudent quant à un diagnostic trop hâtif de TDA/H, puisque certains enfants avec un TDC/dyspraxie, s’ils n’ont pas un réel déficit de l’attention, ne seront pas aidés par la médication.
Le trouble des sons et de la parole, anciennement appelé dyspraxie verbale, fait partie de la grande famille des troubles de langage. Il partage des points communs avec le TDC/dyspraxie motrice au sens où la difficulté est reliée à une mauvaise planification des gestes moteurs qui affecte le langage. (On parle alors de dyspraxie verbale/oro-faciale/bucco-faciale).
Le trouble des sons et de la parole est un trouble du langage expressif caractérisé par l’incapacité à planifier et à organiser adéquatement les mouvements de la bouche pour produire des sons, des mots ou certaines actions comme souffler, boire à la paille, tirer la langue, etc. Ce trouble entraîne une limitation marquée du nombre de mots produits, de la prononciation, de la fluidité verbale et en conséquence, de l’intelligibilité de la parole. La compréhension est par ailleurs peu touchée. L’enfant atteint du trouble des sons et de la parole (dyspraxie verbale) aura donc de la difficulté à se faire comprendre par son entourage alors qu’il comprendra bien ce qui lui est dit et saura parfaitement ce qu’il veut dire.
Les enfants qui en sont atteints sont plus susceptibles de présenter également des difficultés motrices de l’ordre du TDC/dyspraxie.
Il ne faut pas confondre ce trouble du langage avec le trouble développemental du langage (dysphasie), dans lequel il peut y avoir une atteinte du langage expressif et réceptif.
C’est habituellement vers l’âge de 3 ans qu’une référence en orthophonie sera faite quand le parent suspecte une difficulté de langage. Après le diagnostic, l’enfant pourra bénéficier de réadaptation qui visera à rendre automatiques les mouvements qui permettront de produire les sons.
Beaucoup d’enfants avec un TDC/dyspraxie présentent des difficultés d’apprentissage à un moment ou l’autre de leur cheminement scolaire. Les difficultés peuvent toucher diverses matières et être d’intensité variable selon chaque enfant et selon son degré scolaire.
À la maternelle, l’enfant peut être malhabile dans les activités de coloriage et de découpage et avoir de la difficulté à emboîter des pièces de jeux de construction ou de casse-tête. Il tend à répéter les mêmes jeux et à observer ses compagnons plutôt que de jouer avec eux.
À l’école primaire, l’apprentissage de l’écriture est particulièrement ardu ; l’enfant prend son crayon de façon maladroite et inefficace, a de grandes difficultés à former ses lettres et est plus lent que ses pairs. Au fil des années, l’apprentissage des mathématiques devient également de plus en plus laborieux et des matières comme l’éducation physique, la musique ou les arts plastiques, loin d’être des occasions de plaisir, sont plutôt des sources d’échecs et de frustrations qui contribuent à diminuer l’estime de soi.
À l’école secondaire, si les difficultés académiques vécues au primaire tendent à se poursuivre, ce sont les nouvelles exigences d’organisation qui représentent le plus grand défi pour le jeune avec un TDC/dyspraxie. En effet, le passage au secondaire amène plusieurs changements autant sur le plan académique que sur le plan social et de l’autonomie. Pour franchir cette transition avec succès, le jeune aura besoin de soutien et de moyens compensatoires qui contribueront à lui faire vivre des réussites.
Par ailleurs, si l’enfant a des difficultés importantes et persistantes dans l’un ou l’autre des apprentissages scolaires, il se peut qu’un diagnostic spécifique soit émis. On parle alors de la dyslexie/dysorthographie pour le trouble d’identification et de production des mots à l’écrit qui se répercute dans la lecture et l’écriture ou de la dyscalculie pour un trouble des activités mathématiques.
Depuis 2015, le diagnostic de TSA n’est plus un critère d’exclusion au TDC et il est donc possible qu’un enfant présente les deux troubles de façon concomitante. Ainsi, en plus de présenter des déficits de planification et de coordination motrice, l’enfant devra démontrer des difficultés sur les plans des relations sociales et de la variété des intérêts pour recevoir les deux diagnostics.
De plus en plus d’études scientifiques démontrent une plus grande présence de problèmes de santé mentale chez les enfants/personnes vivant avec un TDC/dyspraxie dont des symptômes anxieux, des symptômes dépressifs, des difficultés sociales et des troubles de comportement. En effet, le TDC/dyspraxie entraine chez les enfants des difficultés émotionnelles liées à leurs pauvres habiletés motrices, comme par exemple : une faible perception de leur sentiment de compétence, une diminution de leur capacité à répondre aux attentes liées au quotidien, une diminution de leur participation sociale. Tout cela contribue à diminuer l’estime de soi globale.
Trois éléments inhérents au TDC/dyspraxie, peuvent expliquer les difficultés sur le plan émotionnel ou psychologique :
- la nature invisible du handicap : c’est une source d’ambiguïté pour l’enfant, qui peut être amplifiée par les incompréhensions vécues par la famille et l’entourage.
- les attributions erronées : d’une part, l’enfant sait que quelque chose ne va pas sans trop pouvoir se l’expliquer. D’autre part, la famille, les amis, les enseignants, les entraineurs peuvent attribuer les limites de l’enfant à d’autres causes. L’enfant peut en venir à se dire qu’il n’est pas bon, qu’il n’est pas intelligent. On attribue souvent à tort les qualificatifs de « paresseux », « peu appliqué », « peu motivé », « peu actif » aux enfants qui présentent un TDC/dyspraxie. Ces mauvaises attributions peuvent amener l’enfant à développer des symptômes anxieux et, surtout, elles ont un impact fort négatif sur l’estime de soi puisque l’enfant en vient à ne voir que ses limites et ses difficultés.
- la répétition des échecs : on parle alors d’anxiété de performance ou « d’anxiété de l’échec à venir ». Cet état est susceptible de diminuer d’autant plus le rendement de l’enfant et sa motivation à participer à diverses activités. Ainsi, à force d’être confronté à des difficultés, l’enfant peut graduellement éprouver une crainte à s’investir dans de telles activités. Dans tous les cas, des comportements d’évitements des activités motrices ou des situations sociales et de l’exclusion peuvent en découler.
Le terme dyspraxie visuospatiale porte souvent à confusion et n’est pas officiellement reconnue dans le DSM-5. Néanmoins, plusieurs enfants avec un TDC/dyspraxie peuvent avoir également des symptômes de dyspraxie visuospatiale. Celle-ci repose sur deux éléments principaux :
- Incoordination dans les mouvements des yeux et atteinte de l’organisation du regard : difficulté à fixer, à suivre un objet du regard, à faire un balayage visuel efficace, à explorer visuellement l’environnement et à repérer un élément en particulier. Cette difficulté peut être présente avec ou sans trouble de la vision.
- Mauvaise organisation dans l’espace : difficulté à se situer dans l’espace, à situer un objet par rapport à soi et à comprendre la position des objets les uns par rapport aux autres.
Comme on peut s’en douter, la dyspraxie visuospatiale a plusieurs répercussions dans la vie de l’enfant. En plus de celles déjà décrites dans le portrait général de TDC/dyspraxie, certaines difficultés s’ajouteront, par exemple :
- À la maison, l’enfant pourra mettre ses vêtements ou chaussures à l’envers ou chercher souvent ses jouets dans son environnement.
- À l’école, des difficultés pourront être présentes en lecture (décodage, sens de la lecture, repérage d’informations dans un texte, confusion de lettres, lenteur et fatigue visuelle), en écriture (sens les lettres, copie du tableau, respect de l’espacement entre les mots), en mathématiques (alignement des chiffres dans les opérations, géométrie), dans son organisation (classer ses effets personnels, se retrouver dans l’école).
Voici les questions à poser lors de la prise de rendez-vous en optométrie (selon Jean Pierre Lagacé optométriste) :
Au-delà de l’examen visuel conventionnel
(test d’acuité visuelle, estimation de l’hypermétropie, myopie ou astigmatisme, santé des yeux) :
- Faites-vous des tests d’alignement des yeux et de focalisation (mise au point), surtout en vision de près ?
- Faites-vous des tests visuo-moteurs (mouvements des yeux, test de vitesse de lecture, etc.) ?
- Faites-vous des tests de perception visuelle (mémoire visuelle, coordination oeil-main, visualisation, discrimination visuelle, etc.) ?
- Faites-vous des tests de localisation/orientation spatiale ?
- Offrez-vous un traitement de rééducation visuelle structuré pour tous ces problèmes (par exemple : visites mensuelles d’une durée de 6-12 mois selon les problèmes rencontrés) et pas seulement une ou deux activités avec suivi dans 6 mois ?
Découvrez l’histoire de Dagobert et Cie
Créée en 2004, l’Association Québécoise pour les enfants Dyspraxiques (AQED) est d’abord issue d’un regroupement de parents. En 2003, avec l’aide d’un organisateur communautaire du CLSC de Sherbrooke, les parents ont exploré la possibilité de se joindre à un autre organisme communautaire, notamment l’Association Québécoise pour les enfants dysphasiques (AQEA).
Rapidement, le regroupement de parents a constaté que les incapacités physiques et fonctionnelles entraînées par la dyspraxie étaient différentes de celles observées chez les enfants dysphasiques. Il est devenu clair que les enfants dyspraxiques avaient des besoins spécifiques de réadaptation et de soutien.
Ces différences ont mené à la fondation d’une association dont les services seraient orientés spécifiquement à la clientèle dyspraxique tout en répondant mieux aux préoccupations des parents.
En juillet 2004, l’Association Québécoise pour les enfants dyspraxiques voit le jour et obtient ses lettres patentes du Registraire des entreprises.
Plus tard, l’association est reconnue à titre d’organisme de bienfaisance pour l’Agence du Revenu du Canada. L’AQED est reconnue par l’Agence de santé et des services sociaux de l’Estrie (ASSS) en tant qu’organisme communautaire non subventionné.
En 2016, l’association change de nom pour TDC-Québec afin de refléter le changement de terminologie médicale relié à ce trouble. Ce changement de nom de l’association sera dès lors l’opportunité d’inclure, de rassembler et de représenter les adultes vivant avec cette problématique.
Finalement, un nouveau changement de nom de l’association se pointe lorsqu’une subvention nous est offerte par le CIUSSS de l’Estrie-CHUS par le biais du PSOC (Programme de Soutien aux Organismes Communautaires). Nous devons dès lors offrir nos services immédiats et physiques à la clientèle de l’Estrie. Dans une volonté d’avoir un nom significatif et intemporel, Dagobert (ce roi réputé pour mettre ses culottes à l’envers) nous interpelle. C’est donc Dagobert et sa compagnie solidaire et aidante qui s’impose. Dagobert et Cie devient notre nouvelle représentation.
BUT
Offrir un soutien aux personnes vivant avec un trouble développemental de la coordination (TDC) et leurs proches aidants.
En raison de la nature des déficits présents dans le TDC/dyspraxie, au Québec, l’ergothérapeute joue un rôle prépondérant dans les services de réadaptation. De façon concrète, l’ergothérapeute pourra :
D’autres intervenants peuvent également être interpellés à un moment ou à un autre dans le cheminement des enfants avec TDC/dyspraxie, dont l’orthopédagogue, le psychologue/neuropsychologue, le physiothérapeute et l’éducateur spécialisé.
Si l’enfant a également des difficultés de langage, les services seront donnés par l’orthophoniste.
Le quotidien
L’habillage, les soins personnels, l’alimentation, le rangement, les déplacements et les interactions sociales sont tous des volets touchés, à différents niveaux, par le TDC/dyspraxie. Tous ces moments représentent donc à la fois un défi et une occasion d’apprentissage pour votre enfant. Il s’agit de trouver l’équilibre entre ce qui est demandé à l’enfant et l’aide qui lui sera apportée.
À l’école
Comme on l’a vu précédemment, le TDC/dyspraxie entraine souvent des difficultés ou même des échecs scolaires. C’est un handicap physique reconnu qui nécessite des mesures d’accompagnement spécifiques.
Plusieurs accommodements peuvent être mis en place pour aider l’enfant avec un TDC/dyspraxie : donner plus de temps, viser la qualité plutôt que la quantité, permettre de donner les réponses à l’oral, utiliser l’ordinateur et certains programmes informatiques comme moyen compensatoire à l’écriture manuelle, placer des repères concrets et adapter le matériel, favoriser l’utilisation d’un agenda adapté, fournir des méthodes d’organisation dans le temps et dans l’espace.
Un plan d’intervention scolaire servira à consigner toutes les adaptations mises en place pour aider l’enfant. Vous trouverez ici une trousse d’intervention et de planification du plan d’intervention scolaire.
À la maison comme à l’école, pour aider l’enfant, il faut travailler sur trois plans :
Utiliser des moyens d’apprentissage (réadaptation/rééducation)
Utiliser des moyens palliatifs (adapter pour compenser, faire autrement)
Utiliser des moyens de contournement
(éviter)

L’équilibre et le succès résident dans le parfait dosage de ces trois plans. Il faut savoir arrêter la rééducation quand l’écart avec la normalité s’agrandit et il faut alors aller vers des moyens compensatoires et de contournement.
Par exemple, on peut choisir d’arrêter la pratique de l’écriture manuelle quand un minimum fonctionnel est atteint et passer à l’ordinateur pour la rédaction (compensation) et/ou au support vocal (évitement).

Le TDC/dyspraxie est une atteinte qui perdure toute la vie. Mais avec l’instauration d’un programme stratégique et avec l’accès à des accommodements, la plupart des adolescents et adultes pourront trouver une vie active et relever des défis surprenants.
Certains des problèmes rencontrés à l’enfance peuvent s’être estompés grâce aux apprentissages. Certains autres demeurent et peuvent rendre la vie personnelle, sociale et professionnelle plus difficile. Dr. Michelle Mazeau, spécialiste de la dyspraxie nous dit ceci: « Le pronostic de la dyspraxie dépend peu de l’intensité de la dyspraxie. L’évolution de l’enfant vers l’âge adulte dépend de différents critères. En effet, la précocité du diagnostic, le niveau de retard scolaire au moment du diagnostic, le caractère isolé ou non de la dyspraxie et la qualité de la prise en charge sont les principaux facteurs vers une évolution favorable ou non ».
Voici quelques suggestions pour aider la personne au fil du temps :

La personne avec un TDC/dyspraxie peut être négligente face à son apparence physique. Il faut alors l’accompagner afin qu’elle développe une hygiène corporelle adéquate et la sensibiliser à l’importance d’une apparence physique soignée. Pour les achats vestimentaires, il est possible de voir à ce que la personne soit accompagnée par un ami ou un membre de la famille. Être différent n’amène pas forcément l’obligation d’avoir l’air différent, si ce n’est par choix.
Il faut également prévoir des stratégies pour gérer la contraception en évitant les méthodes prenant en compte la dextérité manuelle et la mesure du temps.
Sur le plan de la gestion des finances, il est suggéré de prévoir des moyens faciles et pratiques. L’utilisation d’une carte bancaire afin d’éviter la manipulation d’argent et celle de l’informatique pour l’accès au compte bancaire et les paiements de factures, sont des stratégies gagnantes puisque la personne avec un TDC/dyspraxie est plutôt habile avec ces technologies.
L’exercice physique et la saine alimentation ne sont habituellement pas au cœur des préoccupations de la personne vivant avec un TDC/dyspraxie. Cependant, il est conseillé de poursuivre les activités physiques, malgré les difficultés motrices, afin de maintenir une bonne santé cardiovasculaire et d’éviter d’autres problèmes à plus long terme. Pour ce faire, il est possible qu’elle s’inscrive au gymnase en sollicitant un programme individualisé et personnalisé. De cette façon, elle a des buts à court terme et n’est pas en compétition avec les autres. La méditation et le yoga sont des disciplines qui peuvent avoir un grand effet bénéfique sur l’anxiété amenée par le TDC/dyspraxie.
Il est aussi nécessaire de développer des stratégies adaptées en cuisine. Le choix de certains ustensiles et la construction d’un répertoire de recettes peut grandement faciliter une routine. On peut modifier une recette en la divisant par sections (préparation du matériel et préparation des ingrédients). Aussi, le surlignage des étapes de préparation peut être utile. Tout cela, pour que ça devienne un plaisir plutôt qu’une corvée.
Le choix de carrière dépendra beaucoup du niveau de sévérité du trouble et de la présence de troubles associés ou non. Les emplois pouvant offrir une routine stable ou une prestation de travail sans pression seront à privilégier. Il ne faut pas oublier que la personne vivant avec le TDC/dyspraxie sera toujours soumise à une grande fatigabilité. L’horaire de travail adapté est souvent nécessaire pour le confort et la performance.




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